
Les décisions de la DNACG viennent enfin d’être dévoilées sur le site internet de la LNV. Et sans surprise ou presque, tant le bruit circulait ces dernières semaines, Paris, leader du championnat (LBM) devant Cambrai, est remis sous pression.
Paris fait décidément couler beaucoup d’encre cette saison. Après avoir longtemps contesté sa relégation administrative en Ligue B, l’été dernier, voilà que le club, actuellement en tête du championnat avec 7 points d’avance sur Cambrai, vient à nouveau d’être sanctionné par la commission d’aide et de contrôle des clubs professionnels (CACCP). Soit le gendarme financier du sport de haut niveau, totalement indépendant des ligues pros, et dont le devoir principal est de veiller au respect de la législation en vigueur et de l’équité sportive, par les clubs participants aux championnats, pour le coup, de Ligue A féminine et masculine et de ligue B masculine.
Lors de ses travaux, en date des 21 et 22 novembre (examen des situations financières des 37 clubs pros), ladite commission a relevé « un certain nombre d’anomalies ou d’écarts significatifs dans les différents dossiers financiers déposés par les clubs, ainsi que des infractions au règlement DNACG ». Et en LBM, 4 clubs étaient ainsi sanctionnés : Mende, Avignon, Saint-Quentin et… Paris, le seul groupement sportif (en LBM) qui allait ensuite faire appel auprès du conseil supérieur de la DNACG de ces décisions de première instance. Or le 22 janvier, le conseil supérieur se réunissait et prenait les décisions qui ont été dévoilées cet après-midi sur le site internet de la LNV et qui mettent à nouveau Paris sous pression.
RÉTROGRADATION ADMINISTRATIVE
Si au 15 avril, le club de la capitale vient à ne pas respecter les deux décisions (à appel non suspensif, c’est-à-dire qui ne vont pas empêcher leur exécution) prises par le conseil supérieur de la DNACG à son sujet, alors il sera rétrogradé administrativement à titre conservatoire. C’est-à-dire que cette ultime décision ne pourra faire l’objet d’un appel par le club mais sera obligatoirement réétudiée par la CACCP pour « confirmation, modification ou infirmation ».
Sous pression, Paris Volley conserve donc pour le moment ses sept longueurs d’avance au général sur Cambrai, dont la santé financière ne suscite donc aucune inquiétude. Mais ce monument du volley-ball français (9 titres de champion entre 2000 et 2016) et européen (4 Coupes dont celle des clubs champions en 2001), va à la fois devoir fournir les preuves qu’il a bel et bien communiqué des informations exactes à la DNACG en début de saison. Et respecter le montant de la masse salariale fixé par la CACCP, soit 283 000 €. Ce qui laisse entendre qu’il ne pourra se renforcer durant ces prochaines semaines et que la fin de saison, notamment pour Cambrai, Martigues et Saint-Nazaire, ses poursuivants, pourrait finalement être plus ouverte que prévu.